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    Einsatzgruppen : fiabilité des chiffres dans les rapports

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    Comment savons-nous que les rapports des Einsatzgruppen sont fiables ?

    Les négationnistes de la Shoah affirment que :

    Les « rapports de situation opérationnelle » préparés par les Einsatzgruppen et envoyés à Berlin sont statistiquement peu fiables.

    Plus précisément, les négationnistes de la Shoah citent le travail de R. T. Paget, l’avocat de la défense d’un général nazi qui a participé aux crimes des Einsatzgruppen. R. T. Paget a prétendu que les chiffres des rapports de situation opérationnelle sont gonflés. Par exemple, il a suggéré que le chiffre de 10 000 Juifs assassinés par les Einsatzgruppen de Simferopol (Crimée) est en réalité plus près de 300. Selon les négationnistes, cette exagération « grossière » jette le doute sur la totalité des chiffres des rapports.

    Les faits sont les suivants :

    Il est vrai que les rapports de situation opérationnelle des Einsatzgruppen contiennent des erreurs typographiques et des informations en double. Cependant, aucune de ces erreurs mineures n’a amené des érudits fiables à remettre en question le nombre total de Juifs assassinés par les Einsatzgruppen. Dans le cas de Simferopol, l’« analyse » de R. T. Paget qui indique que seulement 300 Juifs ont été assassinés à Simferopol était une stratégie de défense pour son client. Cette affirmation n’est pas étayée par les preuves, qui montrent incontestablement que 10 000 Juifs ont été assassinés à Simferopol en décembre 1941. 

    Exemples de ce que les négationnistes de la Shoah disent :

    David Irving, que la Haute Cour de justice de Londres a déclaré en 2000 être un négationniste de la Shoah, un raciste et un antisémite, affirme à propos des rapports des Einsatzgruppen : « je ne fais pas confiance aux statistiques qu’ils (les RSO) contiennent […] Les statistiques comme celle-ci sont dénuées de sens […] il est possible qu’à l’époque un officier SS trop zélé ait décidé de renseigner un chiffre fictif afin de faire une faveur à Heinrich Himmler ».[1]

    Mark Weber, un négationniste américain de la Shoah, donne un exemple des prétendues exagérations. Comme R. T. Paget, il prétend qu’un incident particulier, l’exécution de 10 000 Juifs à Simferopol, en Crimée, a été « grossièrement exagérée ».[2] M. Weber cite le travail de R. T. Paget, qui suggère que les chiffres du massacre de Simferopol étaient « tout à fait impossibles ». Au contraire, selon eux, il n’y eut qu’un seul incident le 16 novembre 1941, au cours duquel « les chiffres en cause ne pouvaient pas dépasser environ 300. Ces 300 n’étaient probablement pas exclusivement des Juifs, mais un rassemblement divers de personnes qui étaient soupçonnées de résistance ».[3]

    Y a-t-il des inquiétudes légitimes quant à la fiabilité des rapports des Einsatzgruppen ?

    La remise en question par R. T. Paget des chiffres de Simferopol — qui est, comme nous le verrons, sans fondement — soulève en soi plusieurs questions effectivement importantes concernant les RSO. Alors que les rapports eux-mêmes sont indéniablement authentiques, leur contenu est-il véridique ? Est-il possible que les chiffres aient été exagérés pour impressionner des supérieurs nazis, comme le suggère David Irving ? Est-il possible que les erreurs et les informations en double soient dues aux multiples méthodes de transmission (radio, télex et messagers) ? Est-il possible que des erreurs aient été commises au cours de leur compilation, tant par les Einsatzgruppen qu’à Berlin, où les rapports ont été édités et compilés ? Si c’est le cas, le nombre de victimes serait-il sensiblement plus ou moins élevé que le chiffre de 1 150 000 ?

    Il serait insensé d’accepter les RSO comme des paradigmes de véracité et de fiabilité sans examiner soigneusement ces éventualités. Tout d’abord, examinons le massacre de Simferopol, que les négationnistes de la Shoah citent comme l’exemple absolu des exagérations massives de ces rapports. Découvrons s’il y a une raison de douter des RSO.

    Qui est R. T. Paget ?

    R. T. Paget est l’une des sources préférées de nombreux négationnistes de la Shoah, qui citent ses « recherches » pour discréditer les chiffres des rapports des Einsatzgruppen.[4] Qui est donc R. T. Paget ? Son nom complet est Reginald Thomas Guy des Voeux Paget, Baron Paget de Northampton, député de Northampton de 1945 à 1974 et avocat britannique (avocat de la Reine).[5]

    Cependant, ce que Weber et les autres négationnistes de la Shoah négligent de dire à leurs lecteurs est qu’il était aussi l’avocat de la défense du maréchal Erich von Manstein, un général allemand jugé par les Britanniques à Hambourg, en Allemagne. Le procès de von Manstein a eu lieu en 1949 et von Manstein a été inculpé pour 17 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. L’une des accusations portées contre von Manstein incluait sa prétendue complicité dans l’assassinat de 90 000 Juifs par l’Einsatzgruppe D. Dirigé par Otto Ohlendorf, l’Einsatzgruppe D opérait en Crimée, la région dans la zone de commandement de von Manstein.[6] Après le procès, R. T. Paget écrivit un livre sur ses expériences en tant qu’avocat de la défense de Von Manstein.

    Le fait que R. T. Paget était l’avocat de la défense de Von Manstein est important pour déterminer sa crédibilité. Cette connaissance devrait amener à envisager la possibilité que les conclusions de Paget ne reflètent pas la recherche d’une vérité objective et fondée sur des preuves. Il est au contraire possible que cela reflète une stratégie de défense calculée. En outre, la rédaction d’un livre sur le procès ne fait pas de R. T. Paget un « historien ».

    Le meurtre des Juifs de Simferopol :

    Grâce aux enquêtes menées par les autorités de justice pénale de l’Allemagne de l’Ouest, aux preuves documentaires et aux témoignages oculaires, il est possible de procéder à une reconstitution détaillée des évènements à Simferopol de novembre et décembre 1941.

    Au début du mois de novembre 1941, Otto Ohlendorf, commandant de l’Einsatzgruppe D, transféra son commandement à Simferopol, la capitale de la Crimée, qui était aussi la base des opérations du maréchal Erich von Manstein et de la onzième armée.

    Les Allemands voulaient liquider les Juifs de Simferopol en novembre 1941, mais il y avait plusieurs questions qui devaient être résolues avant de commencer. Premièrement, il y avait deux groupes de population dans la région qui auraient pu être qualifiés de Juifs et qui, par conséquent, auraient besoin d’être exécutés. Ces deux groupes étaient les Karaïtes, un peuple turc qui pratiquait le judaïsme, et les Krimchaks, qui étaient les descendants des Juifs séfarades d’Espagne, mais qui ne pratiquaient plus le judaïsme. Les autorités nazies de Berlin ont dû débattre du statut juif de ces deux groupes. Il a été décidé, apparemment au début du 1941 décembre, que les Krimchaks étaient des Juifs à cause de leurs ancêtres, mais que les Karaïtes ne l’étaient pas parce qu’ils pratiquaient seulement le judaïsme.[7] Ainsi, les Krimchaks furent parmi ceux exécutés, mais les Karaïtes n’en furent pas.

    Deuxièmement, en novembre 1941, l’Einsatzgruppe D passa une grande partie de son temps à combattre les partisans et eut peu de temps libre pour exécuter les Juifs de Simferopol. Mais, au début de décembre, des renforts sont arrivés sous la forme du Sonderkommando 11b, qui a été transféré d’Odessa à Simferopol, et la 3e compagnie du bataillon de réserve de police 3.[8]

    Avec l’arrivée de cette force supplémentaire, tout était prêt pour le massacre des Juifs de Simferopol. Le 11 décembre 1941, les Juifs ont reçu l’ordre de se rassembler dans le centre-ville. On leur a dit qu’ils étaient envoyés au travail. Au lieu de cela, ils ont été mis sur des camions et conduits à un site d’exécution à environ huit kilomètres à l’extérieur de la ville. Sur le site d’exécution, ils ont remis leurs objets de valeur, que les nazis ont promis de leur rendre une fois qu’ils seraient arrivés à leur lieu de travail. Puis, en petits groupes, les escadrons d’exécution nazis les ont amenés sur le site du massacre, les ont abattus et les ont enterrés dans des fossés antichars.[9] Afin de terminer les exécutions prévues à Simferopol avant Noël, les nazis ont également assassiné les Roms.[10]

    Moins d’un mois plus tard, O. Ohlendorf a rapporté le nombre total d’exécutions dans la région (RSO 150, 2 janvier 1942). Il déclara : « Simferopol, Yevpatoria, Alushta, Krasubasar, Kertch, Feodosia et d’autres districts de la Crimée occidentale sont libres de Juifs. Du 16 novembre au 15 décembre 1941, 17 645 Juifs, 2 504 Krimchaks, 825 Roms et 212 communistes et partisans ont été abattus. Au total, 75 881 personnes ont été exécutées ».[11]

    Dans le RSO 171, daté du 18 février 1942, O. Ohlendorf a rendu compte du dernier « nettoyage » de Simferopol : « du 9 janvier au 15 février, plus de 300 Juifs ont été arrêtés à Simferopol et exécutés. Cela amène le nombre de personnes exécutées à Simferopol à près de 10 000 Juifs, environ 300 de plus que le nombre de Juifs enregistrés ».[12]

    Les chiffres d’O. Ohlendorf et la séquence des évènements sont confirmés par le témoignage des survivants et le témoignage des auteurs de ce crime, ainsi que par des documents primaires.[13] Plus de 10 000 Juifs ont été assassinés par les Einsatzgruppen rien qu’à Simferopol, pas les 300 personnes « indéterminées » revendiquées par R. T. Paget.

    Conséquences pour tous les RSO :

    L’affirmation de R. T. Paget selon laquelle le nombre de Juifs assassinés à Simferopol a été fortement exagéré ne tient pas après un examen approprié. Pourtant, y a-t-il dans les rapports des exagérations qui jettent le doute sur le nombre total de meurtres ?

    Lors du procès des Einsatzgruppen (dossier n° 9) à Nuremberg en 1947/1948, Otto Ohlendorf, le commandant de l’Einsatzgruppe D, affirma que ses collègues dirigeants des Einsatzgruppen exagéraient les chiffres en les doublant.[14] Il prétendit que son collègue, Arthur Nebe, chef de l’Einsatzgruppe B, n’était « pas très précis avec ses zéros » et a affirmé que ses supérieurs à Berlin exagéraient les chiffres de leur côté.[15] Ohlendorf, cependant, ne pouvait pas soutenir son affirmation en l’absence de preuve de telles exagérations.

    Cependant, alors même qu’il essayait de dépeindre les chiffres des autres commandants d’Einsatzgruppen comme étant exagérés, O. Ohlendorf a souligné combien il a travaillé dur pour garder ses chiffres précis. En fait, il a ordonné à ses dirigeants de commandos de ne pas exagérer : « j’ai essayé de garder le chiffre secret afin d’empêcher les chefs des commandos d’en faire un concours et de rapporter des nombres supérieurs à ce qui avait été réellement exécuté ».[16] En d’autres termes, O. Ohlendorf a affirmé que ses chiffres étaient aussi exacts que possible. Quand les négationnistes de la Shoah prétendent qu’il a truqué ses chiffres, ils ignorent le fait qu’il a lui-même confirmé l’exactitude de ses chiffres.

    Y a-t-il des preuves d’exagérations systématiques dans les RSO ?

    Il n’y a aucune preuve d’exagération systématique dans les RSO. Pour faire une différence significative, les quatre Einsatzgruppen et leurs sous-unités, le personnel de trois commandants supérieurs de la SS et de la Police , et des bataillons de police (se comptant par dizaines de milliers) auraient eu à exagérer tous leurs chiffres de 90 à 95% (comme R. T. Paget le revendiquait). Ce n’est que par cette exagération extrême que l’on peut arriver aux chiffres cités par les négationnistes de la Shoah. La démographie des communautés juives d’après-guerre et les milliers de charniers trouvés d’un bout à l’autre des territoires soviétiques soutiennent la conclusion que les Einsatzgruppen et leurs collaborateurs ont assassiné au moins 1 150 000 Juifs dans l’Est.

    Erreurs typographiques dans les RSO :

    Il y avait des erreurs typographiques dans les rapports. Par exemple, nous savons que 1 134 Juifs ont été tués à Dünaburg par l’Einsatzgruppe A, et non le nombre de 11 034 que le rapport indique. La faute de frappe devient évidente lorsque les totaux résumés ne s’additionnent pas. Toutefois, en utilisant le nombre 1 134 il est effectivement possible d’arriver au total calculé, ce qui retire en fin de compte toute importance à cette erreur typographique.[17]

    Doublons dans les RSO :

    Il y a des données en double dans les rapports. En raison des difficultés de communication en temps de guerre et des multiples moyens de reportage (radio, télex et messager), les rapports se chevauchaient parfois à Berlin. Un rapport envoyé par messager au lieu de la radio ou du télex pourrait arriver jusqu’à deux semaines ou un mois plus tard, fournissant les mêmes informations et les faisant enregistrer deux fois. Voici quelques exemples de duplications :

    Le RSO n° 47 (9 août 1941) a rapporté que 600 Juifs avaient été assassinés à Tarnopol, en Ukraine. Ce chiffre avait déjà été mentionné dans le RSO n° 19 (11 juillet 1941).[18]

    Le RSO n° 165 (6 février 1942) déclarait que le 1er février 1941 à Loknia, 38 Juifs et un Rom ont été assassinés. Dans le RSO n° 181 (16 mars 1942), la même opération et le même chiffre ont été énumérés à nouveau.[19]

    Il n’y avait que quelques erreurs typographiques dans les RSO, la plupart d’entre elles peu graves, bien qu’un certain chiffre dupliqué ait mentionné le massacre de 5 000 Juifs à la fois à Nikolajew et à Cherson.[20]

    Conclusion :

    L’affirmation de David Irving selon laquelle les Einsatzgruppen ont fortement exagéré les chiffres de leurs rapports est incorrecte. Dans le cas spécifique de l’assassinat de 10 000 Juifs à Simferopol, la conclusion émise par R. T. Paget que seulement 300 personnes « diverses » ont été assassinées n’est pas basée sur des preuves historiques.[21] Les conclusions de R. T. Paget ne valent rien. Les recherches historiques sérieuses révèlent que les nazis ont assassiné plus de 10 000 Juifs à Simferopol, juste avant Noël 1941.

    Les rapports de situation opérationnelle ne sont pas une source parfaite. Il y a des erreurs typographiques et des doublons, mais aucune de ces erreurs mineures ne devrait conduire à remettre en question la validité globale du nombre total de Juifs assassinés.

     

    NOTES

    [1] Richard J. Evans, David Irving, Hitler and Holocaust Denial, Section 3.4(a) à l’adresse https://www.hdot.org.

    [2] Kulaszka, Barbara (éditeur), « Did Six Million Really Die? » Report of the Evidence in the Canadian ‘False News’ Trial of Ernst Zündel–1988 à l’adresse http://www.vho.org/aaargh/fran/livres3/KULA.pdf, p. 517.

    [3] Reginald T. Paget, Manstein: His Campaigns and his Trial (Collins, 1951), p. 170f tel que cité dans Carlo Mattogno et Jürgen Graf, Treblinka: Extermination Camp or Transit Camp? (« Chapter VII: The role of the Einsatzgruppen in the Occupied Eastern Territories, 3. The Scale of the Shootings ») à l’adresse http://www.vho.org/GB/Books/t/8.html. Pour consulter un extrait du texte pertinent présent dans le livre de R. T. Paget, voir « That’s why it is denial, not revisionism. Part VIII: The Simferopol Massacres » (18 octobre 2006) à l’adresse http://holocaustcontroversies.blogspot.com/2006/10/thats-why-it-is-denial-not-revisionism.html.

    [4] À titre d’exemple, Carlo Mattogno et Jürgen Graf dans Treblinka: Extermination Camp or Transit Camp? (Theses & Dissertations Press, 2004), p. 210; Richard Harwood, Did Six Million Really Die? Truth at Last—Exposed (Part 4 of 9), « Action Group Executions Distorted » à l’adresse http://www.zundelsite.org/harwood/didsix00.html#4; et David Hoggan, The Myth of the Six Million, (« Outbreak of the War with Russian June 22, 1941, and the Einsatzgruppen ») à l’adresse http://www.vho.org/GB/Books/tmotsm/12.html.

    [5] Voir « Reginald Paget, Baron Paget of Northampton » à l’adresse http://en.wikipedia.org/wiki/Reginald_Paget,_Baron_Paget_of_Northampton.

    [6] Jörg Muth, « Erich von Manstein: His Life, Character and Operations—A Reappraisal » à l’adresse http://militaryhistoryblog.wordpress.com/2007/07/28/erich-von-lewinski-called-von-manstein-his-life-character-and-operations-%E2%80%93-a-reappraisal-by-jorg-muth/.   Voir également « Erich von Manstein » à l’adresse http://en.wikipedia.org/wiki/Erich_von_Manstein.

    [7] Yitzhak Arad, The Holocaust in the Soviet Union (University of Nebraska Press and Yad Vashem, 2009), pp. 203, 204.

    [8] Voir « That’s why it is denial, not revisionism. Part VIII: The Simferopol Massacres » (18 octobre 2006).

    [9] Joshua Rubenstein et Ilya Altman (éditeurs), The Unknown Black Book: The Holocaust in German-Occupied Soviet Territories (Indiana University Press, 2008), pp. 338-359, le témoignage de Yevsei Yefimovich Gopshteyn (16-17 août 1944).

    [10] Témoignage de Werner Braune (chef de l’Einsatzkommando 11b et de l’Einsatzgruppe D) tiré du Procès des Einsatzgruppen, 1947, NO-3024 tel que cité dans Yitzhak Arad, The Holocaust in the Soviet Union (University of Nebraska Press and Yad Vashem, 2009), p. 204. Voir également « NMT Einsatzgruppe Testimony of Werner Braune » à l’adresse http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?t=60039 où des parties de son témoignage sont citées.

    [11] Yitzhak Arad, Shmuel Krakowski et Shmuel Spector (éditeurs), The Einsatzgruppen Reports: Selections from the Dispatches of the Nazi Death Squads’ Campaign Against the Jews in Occupied Territories of the Soviet Union July 1941-January 1943 (Holocaust Library, 1989), p. 267. Également disponible sur Internet à l’adresse http://www.holocaustresearchproject.org/einsatz/situationreport150.html.

    [12] Yitzhak Arad, Shmuel Krakowski et Shmuel Spector (éditeur), The Einsatzgruppen Reports: Selections from the Dispatches of the Nazi Death Squads’ Campaign Against the Jews in Occupied Territories of the Soviet Union July 1941-January 1943 (Holocaust Library, 1989), p. 296.

    [13] Pour consulter le texte de la déclaration sous serment d’Otto Ohlendorf, voir http://www.ess.uwe.ac.uk/genocide/ohlendorf1.htm, il s’agit globalement de ce qui figure dans son témoignage à Nuremberg au cours du procès des Einsatzgruppen, le 3 janvier 1946.

    [14] Pour un compte rendu complet du procès des Einsatzgruppen,voir Hilary Earl, The Nuremberg SS-Einsatzgruppen Trial, 1945-1958: Atrocity, Law, and History (Cambridge University Press, 2009).

    [15] Ronald Headland, Messages of Murder: A Study of the Reports of the Einsatzgruppen of the Security Police and the Security Service, 1941-1943 (Fairleigh Dickinson University Press, 1992), p. 171.

    [16] Ronald Headland, Messages of Murder: A Study of the Reports of the Einsatzgruppen of the Security Police and the Security Service, 1941-1943 (Fairleigh Dickinson University Press, 1992), p. 170. Pour une discussion complète portant sur comment les chiffres étaient traités, qui les connaissait, comment ils étaient compilés et envoyés à Berlin, voir le chapitre 3, « How the Einsatzgruppen Reports Were Compiled », pp. 37-43.

    [17] « That’s why it is denial, not revisionism. Part VII: Other pathetic objections to the Einsatzgruppen reports ».

    [18] Yitzhak Arad, Shmuel Krakowski et Shmuel Spector (éditeurs), The Einsatzgruppen Reports: Selections from the Dispatches of the Nazi Death Squads’ Campaign Against the Jews in Occupied Territories of the Soviet Union July 1941-January 1943 (Holocaust Library, 1989), pp. 19, 79.

    [19] Yitzhak Arad, Shmuel Krakowski et Shmuel Spector (éditeurs), The Einsatzgruppen Reports: Selections from the Dispatches of the Nazi Death Squads’ Campaign Against the Jews in Occupied Territories of the Soviet Union July 1941-January 1943 (Holocaust Library, 1989), pp. 290, 312.

    [20] Ronald Headland, Messages of Murder: A Study of the Reports of the Einsatzgruppen of the Security Police and the Security Service, 1941-1943 (Fairleigh Dickinson University Press, 1992), p. 170.

    [21] La stratégie de défense globale de R. T. Paget qui était de proclamer la grandeur et l’héroïsme militaires de son client n’était pas convaincante pour la Cour. Von Manstein a été condamné pour 8 chefs, dont un pour « ne pas avoir protégé la population civile », qui était une version allégée de l’ordonnance ou de la participation intentionnelles au meurtre de Juifs. Von Manstein a été condamné à 18 ans de prison, qui ont été réduits à 12 dont il n’a finalement servi que quatre. Il a été libéré pour des raisons médicales, mais a apparemment récupéré suffisamment pour devenir conseiller pour le gouvernement de l’Allemagne de l’Ouest en 1953. Von Manstein mourut en 1973 et fut enterré avec des honneurs militaires complets. (Voir Axis History Factbook, « Erich von Manstein: His Life, Character and Operations—A Reappraisal » à l’adresse http://militaryhistoryblog.wordpress.com/2007/07/28/erich-von-lewinski-called-von-manstein-his-life-character-and-operations-%E2%80%93-a-reappraisal-by-jorg-muth/.   Voir également « Erich von Manstein » à l’adresse http://en.wikipedia.org/wiki/Erich_von_Manstein.)